La caverne d'Ali Baba
La télé anglaise a l'air vraiment mauvaise. Tellement mauvaise qu'elle m'ennuie et faut le faire. Moi qui pensais que la BBC était un exemple pour les télés européennes. Il n'y a que des shows à la con du genre Big Brother, Biggest loser, the Missing Top (?) où comment faire croire à 10 filles handicapées physiques qu'elles peuvent être mannequins, etc. Où sont les fameux docufictions qu'on nous vante ?
Bref, je viens de réaliser que mon quartier n'était qu'un immense décor de carton pâte façon Disneyland. Tous ces immeubles de je ne sais quelle époque, victorienne sans doute, reconstruits après la guerre sans doute, sont tous plus grandiloquents les uns que les autres. Trop grands, trop blancs, trop long, trop de tours,... Une ordonance rigide de lignes grisâtres, de colonnes classiques et de hautes fenêtres donnant sur des lustres immenses. Un décor de cinéma, un quartier où personne ne semble habiter les immeubles. C'est beau mais ça sonne un peu creux et c'est terriblement déprimant à l'heure qu'il est. Il y a toujours autant de belles voitures autour de St James Park. Un grand mec bien sapé fume une cigarette devant la vitrine d'une galerie d'art. Il fait presque nuit et mon tour m'a mené jusqu'à Big Ben et le pont qui y enjambe la Tamise. Beaucoup de touristes. Il fait nuit quand je rentre chez moi après avoir pris quelques mauvaises photos. Un sandwich au thon m'attend. Je sens que je ne vais pas tenir un mois à manger ou froid ou à emporter. Aller au restau tout seul m'a toujours horrifié, en plus. C'est d'ailleurs pour ça que je ne l'ai jamais fait.
J'ai passé la journée à jouer avec des carreaux d'Iznik. Je dois m'occuper d'une bonne trentaine de ces trucs. En théorie, ce n'est pas ma tasse de thé mais on se fait à tout, surtout quand on fait de petites découvertes (chacun à son niveau, bien entendu). Deux carreaux et demi au décor bien particulier de grenades proviennent d'un chateau de Hongrie construit par un prince de Transylvanie au début du XVIIème siècle. Aujourd'hui, l'épigraphiste est venue. Une dame de la cinquantaine d'années, cheveux gris et grosses lunettes. Un drôle d'accent arabe mais lisant toutes les calligraphies. Peut-être une Iranienne. Passionante. Quoi qu'il en soit, j'espère ne pas oublier que tous les jours je descends dans la seule caverne d'Ali Baba où de nouveaux trésors arrivent chaque semaine.
Bref, je viens de réaliser que mon quartier n'était qu'un immense décor de carton pâte façon Disneyland. Tous ces immeubles de je ne sais quelle époque, victorienne sans doute, reconstruits après la guerre sans doute, sont tous plus grandiloquents les uns que les autres. Trop grands, trop blancs, trop long, trop de tours,... Une ordonance rigide de lignes grisâtres, de colonnes classiques et de hautes fenêtres donnant sur des lustres immenses. Un décor de cinéma, un quartier où personne ne semble habiter les immeubles. C'est beau mais ça sonne un peu creux et c'est terriblement déprimant à l'heure qu'il est. Il y a toujours autant de belles voitures autour de St James Park. Un grand mec bien sapé fume une cigarette devant la vitrine d'une galerie d'art. Il fait presque nuit et mon tour m'a mené jusqu'à Big Ben et le pont qui y enjambe la Tamise. Beaucoup de touristes. Il fait nuit quand je rentre chez moi après avoir pris quelques mauvaises photos. Un sandwich au thon m'attend. Je sens que je ne vais pas tenir un mois à manger ou froid ou à emporter. Aller au restau tout seul m'a toujours horrifié, en plus. C'est d'ailleurs pour ça que je ne l'ai jamais fait.
J'ai passé la journée à jouer avec des carreaux d'Iznik. Je dois m'occuper d'une bonne trentaine de ces trucs. En théorie, ce n'est pas ma tasse de thé mais on se fait à tout, surtout quand on fait de petites découvertes (chacun à son niveau, bien entendu). Deux carreaux et demi au décor bien particulier de grenades proviennent d'un chateau de Hongrie construit par un prince de Transylvanie au début du XVIIème siècle. Aujourd'hui, l'épigraphiste est venue. Une dame de la cinquantaine d'années, cheveux gris et grosses lunettes. Un drôle d'accent arabe mais lisant toutes les calligraphies. Peut-être une Iranienne. Passionante. Quoi qu'il en soit, j'espère ne pas oublier que tous les jours je descends dans la seule caverne d'Ali Baba où de nouveaux trésors arrivent chaque semaine.