Jérusalem, Paris, Londres.
J'étais avant-hier à Jérusalem, hier à Paris, aujourd'hui à Londres. Et il pleut. J'ai emménagé pour un mois dans un petit deux pièces charmant, au deuxième étage d'un vieil immeuble début de siècle, sans doute reconstruit à l'identique après la guerre. En short et basquettes Nike, sous la pluie, j'ai néanmoins trouvé la porte de l'immeuble close. Personne ne répondait à l'interphone, ni la réception, ni le manager. Heureusement, l'hôtel est dans la même rue que mon nouvel employeur. Et hop, je rôde deux trois minutes devant le perron et un garde, intrigué, vient me parler. Je lui explique que j'arrive de Paris, que j'embauche demain et que je suis à la porte de mon hôtel. Il regarde comment je suis habillé, de haut en bas. Ca provoque un "It's Sunday, you know" de ma part, ce à quoi il répond une sorte de "No problem, Sir". Bref, je réussis à passer un coup de fil pour qu'on me livre le code de la porte.
Mon appartement fait l'angle de l'immeuble et la grande fenêtre du salon est tout arrondie. La vue plonge sur quelques galeries d'art. Une Ferrari passe à l'instant sous mes fenêtres. L'inconvénient majeur de cette grande chambre d'hôtel est qu'il n'y a pas de véritable cuisine. Du coup, comme j'ai rapidement eu faim, j'ai dû partir à la recherche de quoi manger. J'ai laissé Piccadilly Circus dans mon dos et suis allé vers le Ritz et le Grand Parc vert (je ne suis pas encore familié avec le nom des rues) puis me suis engouffré vers le Nord, vers Berkeley Square. Il n'y avait rien. Pas un chat ni même un commerce d'ouvert. Mais un concessionaire Rolls & Royce, un autre Bentley, un magasin Vuitton avec la très bonne photo d'Annie Leibowitz, Chanel, Chaumet, Gucci, Hermes, un magasin de Stella McCartney et j'en passe. Pas l'ombre d'un restaurant take away ou d'un supermarché ouvert. Il y avait bien un Sainsburry et un Marks & Spencer mais ils étaient fermés depuis longtemps. Il pleut toujours, c'est un peu contrariant. Malgré mes presque 30 kilos de bagages, je n'ai ni imperméable, ni blouson, ni même parapluie. Il va falloir investir et je sens que ce premier mois londonien va me coûter bonbon. Avec un soupire de soulagement, j'aperçois au loin les grands écrans à diodes de Piccadilly Circus, de nouveau il y a du monde, deux trois pédés que je croise du regard, et le M de Macdonald's. Ca fera l'affaire pour ce soir. J'irai demain matin au Starbucks du coin pour prendre le petit déjeuner. Je ne commence qu'à 9 heures, ça laisse le temps de faire pas mal de choses avant.
En rentrant de ma première escapade, j'appelle mon Israélien avec Skype. C'est pas facile. Après avoir passé des mois quasiment l'un sur l'autre, le manque est réel. Je me dis que je m'enl sors mieux que lui parce qu'au moins, moi, je change d'environnement, tout me parait nouveau, je n'ai à me confronter à aucun souvenir commun. Juste quelques moments de solitudes. Mais après tout, après l'Egypte, la Syrie et Jérusalem, ce n'est pas vraiment la première fois que je me retrouve seul à devoir tout construire. J'ai hâte de voir ce que ces premières journées réservent.
Mon appartement fait l'angle de l'immeuble et la grande fenêtre du salon est tout arrondie. La vue plonge sur quelques galeries d'art. Une Ferrari passe à l'instant sous mes fenêtres. L'inconvénient majeur de cette grande chambre d'hôtel est qu'il n'y a pas de véritable cuisine. Du coup, comme j'ai rapidement eu faim, j'ai dû partir à la recherche de quoi manger. J'ai laissé Piccadilly Circus dans mon dos et suis allé vers le Ritz et le Grand Parc vert (je ne suis pas encore familié avec le nom des rues) puis me suis engouffré vers le Nord, vers Berkeley Square. Il n'y avait rien. Pas un chat ni même un commerce d'ouvert. Mais un concessionaire Rolls & Royce, un autre Bentley, un magasin Vuitton avec la très bonne photo d'Annie Leibowitz, Chanel, Chaumet, Gucci, Hermes, un magasin de Stella McCartney et j'en passe. Pas l'ombre d'un restaurant take away ou d'un supermarché ouvert. Il y avait bien un Sainsburry et un Marks & Spencer mais ils étaient fermés depuis longtemps. Il pleut toujours, c'est un peu contrariant. Malgré mes presque 30 kilos de bagages, je n'ai ni imperméable, ni blouson, ni même parapluie. Il va falloir investir et je sens que ce premier mois londonien va me coûter bonbon. Avec un soupire de soulagement, j'aperçois au loin les grands écrans à diodes de Piccadilly Circus, de nouveau il y a du monde, deux trois pédés que je croise du regard, et le M de Macdonald's. Ca fera l'affaire pour ce soir. J'irai demain matin au Starbucks du coin pour prendre le petit déjeuner. Je ne commence qu'à 9 heures, ça laisse le temps de faire pas mal de choses avant.
En rentrant de ma première escapade, j'appelle mon Israélien avec Skype. C'est pas facile. Après avoir passé des mois quasiment l'un sur l'autre, le manque est réel. Je me dis que je m'enl sors mieux que lui parce qu'au moins, moi, je change d'environnement, tout me parait nouveau, je n'ai à me confronter à aucun souvenir commun. Juste quelques moments de solitudes. Mais après tout, après l'Egypte, la Syrie et Jérusalem, ce n'est pas vraiment la première fois que je me retrouve seul à devoir tout construire. J'ai hâte de voir ce que ces premières journées réservent.