Fini, khalas, auf wiedersehen

Publié le par Qalawun

Voilà. Jeudi 13 septembre. Les meilleures choses ont une fin. Retour vers Jérusalem, ses problèmes et ses gens biens. Demain matin au taf, à 8h30. Il sera 7h30 ici. J'arrive à 00h40 à Ben Gurion, ça va faire peu de sommeil, tout ça. Hum, que dire ? Que je repars avec une énorme toux grasse et qu'il faut illico que j'arrête de fumer. Que la majorité de mes amis a été suffisament gentille et compréhensive pour se plier à mes impératifs horaires, à accepter mes retards et mes rencontres forcées : "Je ne peux te voir qu'à ce moment là sinon on ne se voit pas". Certains y verront une manière despotique de gérer ses relations amicales, mais il fallait ça pour voir tout le monde. Merci à tous de m'avoir accordé un peu ou beaucoup de temps, c'était cooooool. J'en avais besoin après cette année chez les dingues, je crois que vous l'avez compris. Je rempile pour un an, mais après c'est fini. Inchallah.

Je n'aurai pas passé suffisament de temps à Paris. A peine une semaine et deux week-ends. Une petite frustration à ce niveau là. Pas le temps non plus d'aller au cinéma pour voir The Bubble. Que je ne pourrai voir qu'en hébreu à mon retour à Jérusalem. 

Je pars un peu triste et un peu content. C'est comme si je quittai un vieil amant, Paris, pour retrouver ma vie établie et maritale avec Jérusalem. Retrouver le poids des habitudes, retrouver un amoureux avec qui, bon an mal an, je suis bien. Le terme de cette relation que causera mon futur retour en France me fait peur et ne quitte pas mon esprit. C'est un retour qui peut angoisser à plusieurs égards. Angoisse de se réintégrer complètement dans une société que j'aurai alors quittée pendant plus de quatre années. Certes je n'ai pas été complètement déconnecté. Mais quand même, les préoccupations, les enjeux, ne sont plus les mêmes. Trouver un boulot, aimer son quotidien parisien, mettre à plat certaines relations, tout ça ne sera pas facile. Quoi qu'on en dise, l'expatriation vaut la chandelle, et peu importe la difficulté de la réintégration. 

Je crois qu'on va faire des grosses teufs entre Jérusalem et Ramallah, ça va être bon. Avec concours de passage de checkpoint en étant le plus saoul et le plus désagréable possible :=)


Publié dans Jour après jour

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
Revenir d'exile c'est comme planter une aiguille dans un vieux disque.....R. Desjardins. Enfin c'est comme ca que j ai vecu mon retour...meme apres un peu plus de 2 ans c'est aussi difficile qu'au premier jour....Profite bien de ta derniere annee la-bas :)
Répondre
T
Ouiiii ! Chic alors ! Des concours de checkpoints !! Mais je crois que pour battre Lulu ca va être dur, parce que elle est très forte, non bourrée, et en voulant être gentille. Alors certainement qu'en étant bourrée et méchante elle nous écraserait comme des mouches.Trève de plaisanterie ! On t'attend !!!!! Bon voyage !
Répondre