Le Quartette, Abou Mazen et les Shihab-3 modifiés

Publié le par Qalawun


Alors que les violences interpalestiniennes pointent encore à Gaza, quatre morts ces dernières 72 heures, qu'Ahmadinejad lance son premier missile spatial (source : télé publique iranienne...), que le Prince Harry s'envole pour l'Irak servir dans l'armée de Sa Majestée, le président Mahmoud Abbas est à Paris pour rencontrer Jacques Chirac. J'ai trouvé cette caricature sur le site du journal Al Quds, un des quotidiens palestiniens. "Le Quartette" se sont les quatre doigts qui font pression sur le Palestinien au keffieh blanc et noir. Le Quartette, c'est la réunion de l'ONU, de l'UE, de la Russie et des Etats-Unis en un groupe qui doit faire avancer le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. Il faut respecter les conditions du Quartette, répète-t-on à Mahmoud Abbas ! Alors qu'un gouvernement démocratiquement élu, après les élections les plus transparentes du Proche-Orient, est désormais démissionnaire pour céder la place à un "gouvernement d'union nationale", la communauté internationale insiste, et c'est légitime, pour que ce nouveau gouvernement respecte un certain nombre de conditions : reconnaissance des accords passés par l'OLP donc la reconnaissance d'Israël et une renonciation à la violence. Sans faire un cours de politique palestinienne dont je serais peu capable, on peut avoir peur que ce gouvernement d'union ne soit mort né puisque ne réussissant pas à atteindre l'objectif principal qu'il s'est fixé : mettre fin à l'embargo. Entre les Israéliens qui demandent une application "totale" des conditions du Quartette, des partis palestiniens -FPLP- qui refusent d'ores et déjà de participer au futur gouvernement, le Hamas qui ne reconnaîtra jamais Israël "sur le papier", des violences qui reprennent à Gaza, et les dissensions au sein même du Quartette sur la levée de l'embargo financier en place depuis le gouvernement Hamas, bien des obstacles se hissent au devant d'un applanissement de la situation. Bref, Mahmoud Abbas, a le cul entre deux chaises : rester l'interlocuteur privilégié de la communauté internationale, tenter d'appliquer un accord de la Mecque arraché à coups de milliards saoudiens et garder sa crédibilité en tant que "leader" de tous les Palestiniens, toujours plus mise à mal sur son propre terrain. Soutenir le dialogue avec Israël quand celle-ci n'applique que peu des "concessions" qu'elle s'est engagée à faire n'aide pas à rendre crédible ce dialogue et surtout en celui qui le prône. Je lis à l'instant que Naplouse subit aujourd'hui sa plus vaste incursion armée de Tsahal depuis deux ans. La rencontre tripartite Rice - Olmert - Abbas avait pourtant conclu d'élargir à la Cisjordanie le cessez-le-feu en vigueur à Gaza ...

Publié dans Jour après jour

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