Haaretz contre Jerusalem post
Le vendredi, c'est le jour des suppléments week-end dans le Haaretz et le Jerusalem Post. Le Haaretz vient déjà avec le Herald Tribune, ce qui donne un gros paquet bien lourd et pas mal de lecture.
Le supplément du Jerusalem Post de ce week end traite en partie des chrétiens d'Israël. Ceux de la vieille ville de Jérusalem en particulier. La vieille ville est divisée en 4 quartiers : arménien, chrétien orthodoxe, juif et musulman. Ce dernier est le plus grand en superficie et en population. Cet article du Jpost n'expliquait les problèmes des communautés chrétiennes de la vieille ville que par la pression démographique que les musulmans exercent sur eux. Insécurité, perversion des moeurs, étouffement des commerces chrétiens, toute la communauté chrétienne ne souffre que de l'existence de la communauté musulmane. Il est indéniable qu'il existe des problèmes dans la vieille ville et dans les villes à forte minorité chrétienne (Behtléem, Beit Jala, Beit Sahour, Ramallah, ...) mais cet article taisait totalement un des principaux phénomènes de la vieille ville, qui s'attaque tant au quartier musulman qu'aux quartiers chrétiens et qui est celui de la colonisation juive. Voilà ce qui, à terme, causera le vrai remodelage de la Vieille Ville : la colonisation juive. Des dizaines de foyers de colonisation sont disseminés dans les quartiers musulmans et chrétiens. Je suis encore passé devant certains tout à l'heure. Petit à petit, la composition démographique de la ville change. Non pas par l'expansion des populations musulmanes, au taux de natalité nettement supérieur à celui des populations chrétiennes (2.1 enfants par femme lisais-je hier), mais par la colonisation et la dissémination des colonies. Des colons qui, lorsqu'ils se déplacent dans les rues de la Vieille Ville, sont accompagnés de miliciens privés armés. Et ces colons n'ont rien à voir avec tous les religieux qui viennent prier à pied de Mea Shearim jusqu'au Mur des lamentations qui sont, somme toute, assez pacifique.
Le dôme du Rocher et les murs de l'Esplanade des mosquées
Le supplément du Haaretz évoquait lui le soutien français au projet sioniste avant la création de l'Etat d'Israêl pour contrer un plan secret britannique qui aurait garanti à la Syrie la création d'une Grande Syrie comprenant le Liban, la Syrie, la Palestine et la Transjordanie. Il n'y aurait alors jamais eu de foyer juif en Palestine, juste une région autonome. L'influence de la France aurait été réduite totalement à zéro. C'est pour éviter ça que de Gaulle, lors de sa rencontre avec Trumann, l'avait encourager à accélerer par tous les moyens l'immigration juive en Palestine après la guerre. Les Britanniques étaient pris à leur double jeu, ne pouvant s'opposer trop officiellement à l'immigration et, plus tard, à la création de l'Etat hébreu. On apprend beaucoup plus en lisant le Haaretz qu'en lisant le Jerusalem Post.
Mon Israélien, qui bosse dans un restaurant, est arrivé avec un Haaretz sous le bras au boulot, l'autre jour. Le patron lui a demandé ce qu'il lisait. Voyant le Haaretz, il lui a demandé pourquoi il lisait "ce torchon"... Je pense que son patron n'est pas mon genre d'homme. Bien qu'il ne faille pas s'arrêter aux préférences littéraires.
Il faut d'ailleurs lire l'histoire du Haaretz.
L'article de Wikipedia sur le Jerusalem Post évoque le changement de ligne éditoriale du journal en 1989, évoluant d'un soutien aux travaillistes vers un soutien au Likoud.
Tags : Israël Haaretz
Silwan - "La cité de David", un autre foyer de colonisation
Il y a encore quelques mois, la une du Jerusalem Post proposait un grand encart publicitaire sur environ un huitième de la surface de la première page. C'est assez grand, un huitième. Cet encart était, tous les vendredis, acheté par un groupe de pression sioniste qui y évoquait là, dans un appel à Am Israel, le peuple d'Israël, la menace pesant sur l'Etat hébreu. Abou Mazen n'y était qu'un terroriste sanguinaire, Gaza et la Cisjordanie un cobra à deux têtes menaçant Israël, les Palestiniens un terme inventé par la Ligue Arabe pour ne désigner rien d'autre qu'un arabe. Ces "arabes" nés sur une terre qui n'était pas la leur n'avaient qu'à émigrer dans les 21 autres pays de la Ligue arabe (l'OLP est le 22ème membre) qui représentent une superficie de plusieurs millions de kilomètres carrés contre les 20.770 km² de l'Etat d'Israël. Ce discours et ses modénatures étaient donc imprimés et tirés en milliers d'exemplaires et vendus à Jérusalem et ailleurs. D'irritantes, ces incitations à la haine raciale publiées sur la Une d'un quotidien populaire anglophone étaient devenues drôles si bien que je les découpais pour les coller sur le mur de mon bureau. On s'habitue à tout, mais là, je dévie de mon propos. Les numéros du Jerusalem Post parus pendant la visite de Bush étaient pleins de ces horreurs très classique de propagande sioniste de droite. Le mont des Oliviers
Le supplément du Jerusalem Post de ce week end traite en partie des chrétiens d'Israël. Ceux de la vieille ville de Jérusalem en particulier. La vieille ville est divisée en 4 quartiers : arménien, chrétien orthodoxe, juif et musulman. Ce dernier est le plus grand en superficie et en population. Cet article du Jpost n'expliquait les problèmes des communautés chrétiennes de la vieille ville que par la pression démographique que les musulmans exercent sur eux. Insécurité, perversion des moeurs, étouffement des commerces chrétiens, toute la communauté chrétienne ne souffre que de l'existence de la communauté musulmane. Il est indéniable qu'il existe des problèmes dans la vieille ville et dans les villes à forte minorité chrétienne (Behtléem, Beit Jala, Beit Sahour, Ramallah, ...) mais cet article taisait totalement un des principaux phénomènes de la vieille ville, qui s'attaque tant au quartier musulman qu'aux quartiers chrétiens et qui est celui de la colonisation juive. Voilà ce qui, à terme, causera le vrai remodelage de la Vieille Ville : la colonisation juive. Des dizaines de foyers de colonisation sont disseminés dans les quartiers musulmans et chrétiens. Je suis encore passé devant certains tout à l'heure. Petit à petit, la composition démographique de la ville change. Non pas par l'expansion des populations musulmanes, au taux de natalité nettement supérieur à celui des populations chrétiennes (2.1 enfants par femme lisais-je hier), mais par la colonisation et la dissémination des colonies. Des colons qui, lorsqu'ils se déplacent dans les rues de la Vieille Ville, sont accompagnés de miliciens privés armés. Et ces colons n'ont rien à voir avec tous les religieux qui viennent prier à pied de Mea Shearim jusqu'au Mur des lamentations qui sont, somme toute, assez pacifique.
Le dôme du Rocher et les murs de l'Esplanade des mosquées Le supplément du Haaretz évoquait lui le soutien français au projet sioniste avant la création de l'Etat d'Israêl pour contrer un plan secret britannique qui aurait garanti à la Syrie la création d'une Grande Syrie comprenant le Liban, la Syrie, la Palestine et la Transjordanie. Il n'y aurait alors jamais eu de foyer juif en Palestine, juste une région autonome. L'influence de la France aurait été réduite totalement à zéro. C'est pour éviter ça que de Gaulle, lors de sa rencontre avec Trumann, l'avait encourager à accélerer par tous les moyens l'immigration juive en Palestine après la guerre. Les Britanniques étaient pris à leur double jeu, ne pouvant s'opposer trop officiellement à l'immigration et, plus tard, à la création de l'Etat hébreu. On apprend beaucoup plus en lisant le Haaretz qu'en lisant le Jerusalem Post.
Les murailles et l'églilse de la Dormition
Mon Israélien, qui bosse dans un restaurant, est arrivé avec un Haaretz sous le bras au boulot, l'autre jour. Le patron lui a demandé ce qu'il lisait. Voyant le Haaretz, il lui a demandé pourquoi il lisait "ce torchon"... Je pense que son patron n'est pas mon genre d'homme. Bien qu'il ne faille pas s'arrêter aux préférences littéraires.
Il faut d'ailleurs lire l'histoire du Haaretz.
L'article de Wikipedia sur le Jerusalem Post évoque le changement de ligne éditoriale du journal en 1989, évoluant d'un soutien aux travaillistes vers un soutien au Likoud.
Tags : Israël Haaretz