Du BTP au Mix ou quand Paola rencontre Mickey

Publié le par Qalawun

Les soirées parisiennes, c'est dans une chanson de Louise Attaque non ? Bref, je ne raconterai pas ça ce soir mais demain. A jongler entre petits-fours et garçons demi-nus, bougeant son cul de danseur néophyte sur des beats d'un style nouveau, à dire bonjour à plus vip que soi, à manger du homard ( que j'avais pris pour des grosses crevettes déjà décortiquées ) et gober des cachetons ( non, j'ai pas fait ça, les limites de la découverte...)

Bon, je m'y colle à ces soirées. Je sais pas comment commencer, chronologie, intensité, musique, rencontres. Nan, pas rencontres, c'est le genre de chose qu'il ne faut pas raconter... Bref, il y a quelques semaines je recevais par mail le flyer d'une soirée rue de Braque, Back to Paris, sixième édition. Visiblement une soirée entre amis, avec une paf pour un open bar toute la nuit. Je passe un début de soirée je ne sais plus à faire quoi, à voir mon ami Poupette (je peux t'appeler comme ça ?) je crois.  Je me  perds dans le marais avant d'arriver dans la rue que j'avais pourtant repérée.
Non, à raconter comme ça, ça ne me plaît pas. Bref, trois soirées, trois ambiances. Celle d'une chaude cave moite, d'une boite parnassienne relookée et des galeries du Grand Palais pour une fête estampillée Mickey. Le Gay tea dance du Mix est celui de la rentrée. A huit heures on rentre, ni les premiers, ni les derniers. Des hommes, toujours des hommes. Pas encore torses nus. Ecrans plats, du rose, du rouge, du noir. Vite les gens commencent à arriver. Un sexagénaire dépoilé s'excite sur l'estrade principale. Son jean blanc fait ressortir le bronzage Point soleil. Le pire, c'est que je sais qui c'est. Un responsable parisien. Cheveux blancs, danse de folle. Il est pêchu papy. Il se retrouve sur un podium dans un coin après que l'estrade se remplit. Plus de place pour danser, ou alors âpre est la comparaison avec la chair fraîche. Cinq gogos venus du pays des orignaux commencent doucement à s'exciter sous l'espèce de loggia du DJ. Le mur est un equalizer géant rouge. Une sorte de créature s'égosille dans un micro : I want to suck your dick. Sur un sample de dj Wallys. Elle a une mèche de perruque qui lui tombe systématiquement sur le nez, qu'elle a grand. Elle est pas grosse, en minijupe. Elle n'aurait pas eu le droit de défiler à Madrid. J'en passe et des meilleures, briquets, éventails gaydar et tubes fluo jetés à la foule, jolis culs, jolis torses, choses moins belles, bouteilles d'eau pour ne pas acheter d'alcool au bar (qu'il est naïf !). Un tea dance, le concept est original, même si j'ai pas vu la couleur d'un thé. Puis c'est à huit heures. Pas vu non plus la couleur des vieilles anglaises. Je retrouve pas mal de monde déjà vu la veille, à la BTP. BTP c'est le nom de code pour back to paris VI. (voir supra). Ah je n'ai pas parlé de Paola. Enfin je crois que c'est elle. Grosse, obèse, suante, arborant un diadème sur sa grosse face de reine passée. "C'est Paola" me dit le sexy boy - qui se reconnaîtra - avec qui je danse. Ancienne videuse ? Organisatrice de soirée ensuite ? Quelque chose comme ça. Brefi brefio, BTP c'était bien. un peu chaud. J'ai beaucoup bu, fumé un pétard avec sexy boy et plus avec affinités, devant mon Opossum. Pas facile à gérer la fin de soirée... J'ai réussi à dire "ton heure viendra", droit dans les yeux, au mec que je trouve extraordinairement beau et charmant - appelons-le pattes d'oie -, alors que je voulais juste parler de la musique qui lui plairait plus après quelques minutes. J'ai aimé cette demie seconde d'incertitude vue dans ses yeux, sur ce que j'avais dit. J'ai peut-être surinterprété. Me reste la fête Mickey, avec mon beau Lucifer cette fois. Soirée difficile au vu de la fatique accumulée.  Petits fours d'un traiteur reconnu du nom du jardinier de Louis XIV, champagne je ne sais plus quoi, canards, homards, jambons découpés à la demande, fontaine de chocolat. L'expo sur les débuts de Disney, ses relations avec l'expressionisme allemand, les contes et illustrations populaires du XIX ème siècle, le Surréalisme, est un bijou. Beaux dessins, muséo sympathique. Il faut dire que j'avais bu cinq coupettes de champ. Le tout au milieu de stars - relatives. Une Frigide Barjo qui interviewe, Alain Chamfort, Smaïn, Isabelle Giordano, Gildas et sa femme, etc. J'avais mis mon juste offert T-Shirt des Rolling Stones noir et rouge-rose. Un plaisir de me balader au milieu des vip à serrer des pinces aux amis de Lucifer. Une sorte de décalage agréable.  Un peu gêné tout de même au début.
Enfin, trop de palabres, pas bien écrit en plus ce soir, la fatigue sans doute. C'est dur d'écrire.
Bises
Je colle le flyer de BTP par l'Opossum. Watch the ring !

Publié dans Divertissement

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