Gaza / La coupure, bis repetita

Publié le par Qalawun

C'est la deuxieme fois que ma ligne de telephone est coupee en un mois et demi. Voila pres d'une semaine que j'essaye de resoudre le probleme. Une semaine que British Telecom ne fait rien. Je suis reste a la maison toute la journee pour attendre le technicien. Qui n'est pas venu. Les salauds. Ici, il pele. Il a neige un peu. Je deteste ecrire sans accent (je suis au cafe Internet). Mon Israelien vient de partir travailler. J'ai fini le livre de Hanif Kureishi "Quelque chose a te dire". Un vrai petit plaisir, meme si ca traine un peu en longueur au bout de 500 pages. Une vraie peinture des bourgeois anglais. Gros bourgeois. Une histoire de meurtre, des histoires d'amour sur fond de psychanalyse. Quelques mentions du 19, Bergstrasse a Vienne, le cabinet de Freud. Voila longtemps que je n'avais pas lu un bouquin au lit, dans le metro, en soiree, aux toilettes. C'est pas avec ce livre de Pierre Guichard sur la creation de l'identite andalouse que ca me serait arrive. Je ne l'ai d'ailleurs pas fini. Il faut dire que j'en etais a ma seconde lecture.
L'appartement est propre. Les fenetres embuees. En face, dans le goupe de maison de l'autre cote des jardins il y a une jeune fille qui lit. Attablee. Il m'arrive de rester debout de longues minutes devant ma fenetre. A regarder. La jeune fille blonde m'a vu. Je devais un peu avoir l'air d'un fou dans mon peignoir a deux heures de l'apres- midi a regarder dans le vide. A la regarder. Au rez-de-chaussee du groupe de maisons d'en face il y a un petit jardin d'hiver sur lequel ouvrent de grandes baies vitrees. A l'interieur il y a deux grandes tables, pas mal de chaises, une jolie decoration. L'appart semble aller sur deux etages au dessus des baies vitrees. La derniere fois, avant noel, les occupants avaient organise une grande fete. Ils avaient recouvert les chaises de tissu blanc, un peu comme on ferait dans un mariage. Ils ont bu jusque tard dans la nuit. Ca pouvait tout a fait etre le genre de fetes decrites dans mon bouquin. Maison de gens aises, une femme qui n'a qu'a organiser des receptions, des invites qui viennent la pour boire et se raconter les derniers ragots. Le jardin d'hiver a des meubles en tek. Avec la pluie qu'il tombe il vaut mieux.

Je me demande ce que je vais bien pouvoir faire demain. Pour une fois mon Israelien ne travaille pas. J'irais bien voir ce qu'il y a dans l'Est de Londres. La-bas sur les rives de la Tamise. Ou a Portobello road. Mais je sens qu'il va encore fait un temps pourri. Je trouverais bien. Faut dire que sans internet a la maison, on a encore plus de raison de mettre le nez dehors.

Le frere de mon Israelien a ete appele en tant que reserviste dans l'armee isralienne. On evite d'en parler a la maison. Meme si mon Israelien est de gauche, bien de gauche, il est Isralien. Le dialogue reste extremement difficile vu que nous campons chacun sur nos positions. On essaye pourtant chacun de ne pas se placer en tant que representant de l'un et de l'autre camp mais c'est impossible. On a chacun tendance a radicaliser nos propos. On fait en sorte de d'ecourter les discussions. Il n'aime pas ma facon d'eriger l'ONU en corps irreprochable et de reference. Je n'aime pas sa facon de repeter certaines stupidites directement entendues dans le discours de propagande de son Etat. Mais je me demande s'il est necessaire que nous en parlions a la maison. Pas vraiment. Cette crise de Gaza, comme beaucoup d'entre nous, me tord les boyaux et me brise le coeur. Lui aussi prefererait la treve. De toute facon, je ne pourrai jamais adherer au point de vue d'un Israelien. Il faut bien comprendre qu'il y a tout plein de points de vue israliens differents sur le conflit israelo-palestinien, des plus ouverts et pacifiques, au plus rigoristes, obtus et venimeux, et qu'ils nous seront pour longtemps inaccessibles et incomprehensibles car nous n'avons pas grandi avec cette situation merdique. Et car nous ne sommes pas juifs. Ce n'est pas la premiere fois que je le dis mais la etre juif est evidemment le critere essentiel pour comprendre l'approche israelienne du conflit. Il faut bien se dire ca. Ca semble une banalite mais ca ne l'est pas tant que ca. Jerusalem, c'est le peuple juif. Alors en faire la capitale d'u autre Etat ce n'est pas pour demain. L'action du Hamas, malgre l'approche tres rigoriste de l'islam qu'il prone, est profondement un resistance politique. Pas une guerre de religion. De toute facon, ca ne fait que 60 ans que ca dure.

Publié dans Jour après jour

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F
Ca fait un peu plus de 60 ans que ça dure, même avant Balfour ...Kefaia !
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F
Justement, à chaque fois qu'un juif invoque le fait d'être juif comme justification, il faudrait lui apprendre à remplacer à chaque fois juif par Palestinien et Israël par Palestine. C'est la seule condition pour devenir un peuple comme les autres (ce qu'ils demandent !) et d'arrêter de reproduire des massacres, des ghettos, du négationnisme en toute impunité.Bravo pour ton blogue, tes interrogations, ta sensibilité écorchée, et pas nécessairement juive !
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P
Un article qui donne le vertige. Merci Gaele.
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G
pour kureishi, la vertu métro-lit-chiottes marche avec TOUS les autres que j'ai lus, et sinon sur la guerre à gaza, un excellent billet : Uri Avneri  10 01 2009Combien de divisionsUn crime effroyable a été commis à Leningrad, il y a soixante dix ans, pendant la seconde guerre mondiale. Pendant plus de mille jours, un groupe terroriste, « l'armée rouge » a tenu en otage des millions d'habitants de la ville et a provoqué la réplique de la Wermacht allemande contre des lieux où se trouvaient la population. Les allemands n'ont pas eu d'autre choix que de bombarder et de pilonner la population et d'imposer un blocus total, qui a causé la mort de centaines de milliers de personnes.Quelque temps auparavant, le même crime a été commis en Angleterre. Le groupe Churchill s'est caché parmi la population de Londres, utilisant des millions de citoyens comme des boucliers humains. Les allemands ont du envoyer leur aviation, la Luftwaffe, et , à leur corps défendant, ont réduit la cité en cendres. Ils ont appelé cette opération «  le Blitz ».Voilà ce qu'on aurait pu lire dans les livres d'histoire si les allemands avaient gagné la guerre.C'est absurde? Pas plus que ce que nos medias écrivent jour après jour, répétant jusqu'à la nausée : les terroristes du Hamas ont pris les habitants de Gaza en otages et se servent des femmes et des enfants comme de boucliers humains, ne nous laissant pas d'autre choix que de lancer des bombardements massifs, lors desquels, à notre grande tristesse, des milliers de femmes, d'enfants et d'hommes sans armes sont tués et blessés.Dans cette guerre, comme dans toutes les guerres modernes, la propagande joue un rôle primordial. La disparité entre les forces, entre l'armée israélienne – avec ses avions, ses vedettes, ses drones, ses bateaux de guerre, son artillerie, ses tanks -et les quelques milliers de combattants du Hamas dotés d'armes légères, est de l'ordre de 1 pour 1000, voire de 1 pour 1000000. Sur le plan politique l'écart est peut-être encore plus grand. Mais, pour ce qui est de la propagande, il est presque infini.Presque tous les medias occidentaux ont d'abord répété la ligne officielle de la propagande israélienne. Ils ont presque entièrement ignoré le versant palestinien de l'histoire, sans parler des manifestations quotidiennes du camp de la paix israélien. Le discours du gouvernement israélien ( « un état doit défendre ses citoyens contre les missiles qassams ») a été accepté comme la vérité vraie. Le point de vue de l'autre camp, que les qassams n'étaient que la réponse au siège qui affamait un million et demi d'habitants de la Bande de Gaza, n'était mentionné nulle part.Ce ne fut qu'au moment où les images d'horreur venant de Gaza commencèrent à apparaître sur les écrans occidentaux que l'opinion publique mondiale se mit à changer. A dire vrai, les télévisions en Israël et en Occident ne montrèrent qu'au compte goutte  les évènements effroyables qu'Aljazeera, la chaîne arabe, diffusait 24 heures sur 24, mais la photo d'un enfant mort dans les bras de son père terrifié a plus de pouvoir de conviction qu'un millier de belles phrases     sortant de la bouche du porte- parole de l'armée israélienne. Et finalement, ce fut décisif.La guerre – toute guerre – est faite de mensonges. Qu'on l'appelle propagande, ou guerre psychologique, on accepte qu'un pays en guerre a le droit de mentir. Quiconque parle vrai peut-être considéré comme un traître. Le problème est que la propagande convainc d'abord le propagandiste. Et quand l'on s'est convaincu que le mensonge est la vérité et la falsification la réalité, on ne peut plus prendre de décision rationnelle. Prenons l'exemple de l'atrocité la plus choquante de cette guerre, du moins jusqu'à aujourd'hui : le bombardement de l'école de l'ONU de Fakhura, dans le camp de réfugiés de Jabaliya.Dès que le monde a connu cet incident, l'armée a «  révélé» que les combattants du Hamas avaient lancé des obus de mortier à partir d'une position proche de l'entrée de l'école. Pour preuve, ils ont produit une photo aérienne qui montrait, en effet, l'école et le mortier. Mais il n'a pas fallu longtemps pour que le menteur officiel de l'armée admette que la photo datait d'un an au moins. Bref, une falsification.Le menteur officiel déclara ensuite que « nos soldats avaient subi des tirs qui venaient de l'intérieur de l'école ». Un jour passa avant que l'armée ne doive admettre devant le personnel de l'ONU que c'était un autre mensonge. Personne n'avait tiré depuis l'école, il n'y avait pas de combattants du Hamas mais des réfugiés terrifiés. Mais, cet aveu fit difficilement la différence. Le public israélien, pendant ce temps, fut totalement convaincu qu'  «  ils avaient tiré depuis l'intérieur de l'école », et les journalistes de la télévision firent comme si c'était un fait acquis.Il en fut de même pour les autres atrocités. Tout bébé fut métamorphosé, par sa mort, en terroriste du Hamas. Toute mosquée bombardée devint une base du Hamas, tout appartement une cache d'armes, toute école un poste de commandement, tout bâtiment public «  un symbole du pouvoir du Hamas ». Ainsi l'armée d'Israël préserva la pureté de  « l'armée la plus morale du monde ».La vérité est que les atrocités sont le résultat direct du plan de guerre. Elles reflètent la personnalité d'Ehud Barak, un homme dont la façon de penser et les actes ressortent à l'évidence de ce qu'on appelle «  un désordre moral », un trouble sociopathique. Le but réel ( si l'on exclut le gain de sièges lors des prochaines élections) est d'en finir avec la domination du Hamas sur la Bande de Gaza. Dans l'imagination des concepteurs, le Hamas est un envahisseur qui s'est emparé d'un pays étranger. La réalité, bien sûr, est tout à fait autre.Le mouvement Hamas a remporté la majorité des votes lors d'élections éminemment démocratiques qui ont eu lieu en Cisjordanie, à Jérusalem Est, et dans la Bande de Gaza. Il a gagné parce que les Palestiniens sont arrivés à la conclusion que la stratégie pacifiste du Fatah n'avait permis d'obtenir rien  de tangible d'Israël – ni un gel de la colonisation, ni la libération des prisonniers, ni aucun pas significatif vers la fin de l'occupation et la création d'un état palestinien. Le Hamas est profondément enraciné dans la population palestinienne – pas seulement parce qu'il est un mouvement de résistance combattant l'occupant étranger, comme l'Irgoun et le Groupe Stern l'avaient fait dans le passé – mais aussi parce qu'il est une organisation politique et religieuse qui s'occupent de services au public, sociaux, éducatifs et médicaux.Pour la population, les combattants du Hamas ne sont pas un corps étranger, mais les enfants de chaque famille de la Bande et d'autres régions de Palestine. Ils ne se “cachent pas dans la population”, mais la population les voit comme ses seuls défenseurs.Ainsi, toute l'opération est basée sur des présomptions fausses,. Faire de sa vie un enfer n'amène pas la population à se lever contre le Hamas, mais au contraire, la rassemble derrière lui, et renforce sa détermination à ne pas se rendre. La population de Leningrad ne se leva pas contre Staline, pas plus que les Londoniens ne se levèrent contre Churchill.Celui qui a donné l'ordre de mener une telle guerre, avec de telles méthodes dans une zone si densément peuplée, savait qu'il allait provoquer le massacre épouvantable de civils. Apparemment ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Ou, croyait-il, “ ils changeront leurs manières” et “ cela leur fera prendre conscience”, et dans le futur, ils ne résisteront pas à Israël.La priorité des priorités pour les concepteurs était d'obtenir qu'il y ait le moins de morts possibles parmi les soldats, compte tenu du fait qu'une large partie de l'opinion favorable à la guerre pourraient changer d'avis si elle savait qu'il y avait des pertes. C'est ce qui est arrivé lors des deux guerres du Liban.Ces considérations ont d'autant plus joué, que la guerre est une pièce maîtresse de la campagne électorale. Ehud Barak, que les sondages donnaient vainqueurs aux premiers jours de la guerre, savait très bien que ses pourcentages pourraient s'effondrer si les écrans se remplissaient de soldats morts. Donc on a appliqué une nouvelle doctrine :  éviter les pertes parmi nos soldats par la destruction totale de toute chose sur leur route. Les concepteurs étaient prêts à tuer non pas 80 palestiniens pour sauver un soldat israélien, mais 800. Eviter les morts de notre coté est l'ordre suprême, qui cause dans l'autre camps un nombre record de morts de civils.Cela veut dire la décision consciente d'une guerre particulièrement cruelle – ce qui a été le talon d'Achille. Une personne dépourvue d'imagination comme Barak ( son slogan électoral : “ Pas un type bien, mais un chef”) ne peut imaginer comment les gens qui ont une conscience partout dans le monde réagissent à des actes comme le massacre de toute une grande famille, la destruction de maisons sur la tête de ceux qui les habitent, les files de garçons et de filles dans leurs linceuls blancs attendant qu'on les enterre, les récits de la mort de gens vidés de leur sang parce que les ambulances ne peuvent arriver jusqu'à eux, la mort de personnels de santé et médecins allant sauver des vies, l'assassinat de chauffeurs de l'ONU lors du transport de vivres. Les photos des hôpitaux, avec les morts, les mourants et les blessés étendus par terre, emmêlés par manque de place ont choqué le monde. Aucun argument n'a la force de l'image d'une petite fille blessée étendue au sol, se tordant de douleur et hurlant “maman, maman !”. Les concepteurs pensaient qu'ils pouvaient empêcher le monde de voir ça en en interdisant de force la couverture par la presse. Les journalistes israéliens, pour leur grande honte, ont accepté de se contenter des rapports et des photos fournies par le porte parole de l'armée, comme s'il s'agissait  d'informations authentiques, tout en restant eux-mêmes à des kilomètres des évènements en cours. La presse étrangère aussi ne fut pas autorisée à pénétrer à Gaza, jusqu'à ce qu'à force de protestations, les journalistes aient droit à de petites excursions par groupe sélectionnés et contrôlés.Mais dans la guerre moderne, une telle conception aseptisée  ne peut en exclure complètement d' autres – il y avait des caméras dans la Bande, au coeur de l'enfer, incontrôlables. Aljazeera a filmé à toute heure et a été vue dans toutes les maisons.La bataille des écrans est une des batailles décisives de la guerre.Des centaines de millions d'arabes, de la Mauritanie jusqu'en Iraq, plus d'un milliard de musulmans du Nigéria jusqu'en Indonésie, voient ces images et sont horrifiés. Cela a un impact énorme sur la guerre. Beaucoup de ceux qui voient ça considèrent les dirigeants de l'Egypte, de la Jordanie et de l'Autorité Palestinienne comme des collaborateurs d'Israël qui perpètre ces atrocités contre leurs frères Palestiniens.Les services de sécurité des régimes arabes ont enregistré une fermentation dangereuses dans leurs peuples. Hosny Moubarak, le leader arabe le plus menacé à cause de la fermeture du Passage de Rafah devant des réfugies terrorisés, commence à faire pression sur les décideurs à Washington, qui jusqu'à lors avaient toujours bloqué les appels à un cessez-le-feu. Ceux ci commencent à comprendre la menace qui pèsent sur les intérêts vitaux américains dans le monde arabe et changent soudainement d'attitude – à la consternation des diplomates israéliens auto satisfaits.Les gens qui ont des troubles du sens moral ne peuvent comprendre les motivations des gens normaux et doivent deviner leurs réactions. “Le pape, combien de divisions” se moquait Staline.   “Les gens qui ont une conscience, combien de divisions ? “ pourrait bien se demander Barak.A l'évidence, plusieurs. Pas énormément. Pas très réactives. Pas très fortes ni très organisées. Mais, quand les atrocités gonflent le nombre de protestataires et qu'ils se regroupent, cela peut décider du sort de la guerre.Le manque à comprendre la nature du Hamas a entraîner le manque à comprendre les résultats pourtant prédictibles. Non seulement Israël ne peut pas gagner la guerre, mais le Hamas ne peut pas la perdre.Même si l'armée israélienne pouvait réussir à tuer tous les combattants du Hamas jusqu'au dernier, le Hamas gagnerait pourtant. Les combattants du Hamas seraient des exemples pour la nation arabe, les héros du Peuple Palestinien, des modèles qui provoqueraient l'émulation pour chaque jeune du monde arabe. La Cisjordanie tomberait entre les mains du Hamas comme un fruit mur. Le Fatah sombrerait dans une mer de mépris, les régimes arabes seraient menacés d'effondrement.Si la guerre se termine avec un Hamas toujours debout, exsangue mais invaincu, face à la toute puissante machine de guerre israélienne, cela sera une victoire fantastique, une victoire de l'esprit sur la matière. Ce qui marquera la conscience du monde sera l'image d'un monstre assoiffé de sang, Israël, toujours prêt à commettre des crimes de guerre et incapable d'être retenu par quelque considération morale que ce soit. Ceci aura des conséquences graves sur notre avenir à long terme, notre place dans le monde, notre chance de faire la paix et d'obtenir le calme.En fin de compte, cette guerre est un crime contre nous mêmes, un crime contre l'État d'Israël.
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P
Tu devrais lui traduire cet article : http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2009/01/12/des-medecins-evoquent-l-usage-d-un-nouveau-type-d-arme-a-gaza_1140545_3218.html#ens_id=1106055?xtref=J'ai envie de vomir.
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