Lutter contre les idées reçues
Tags : Israël
Encore une fois à la capoeira. Le cours a terminé un peu plus tôt parce que c'était l'anniversaire du bel Andreas. 21 ans. L'air d'en avoir cinq de plus. Mais c'est parce qu'il porte la barbe, comme moi. Bref, un cours un peu écourté me donne l'occasion de discuter avec Beni, un juif religieux qui porte la kippa noire et des pantalons noirs. Il a 25 ans, est plutôt sympa. On s'entraîne de temps en temps ensemble.
On discute sur le banc en se rhabillant, la France, quel beau pays. Il commence à me dire que ça serait sa première destination européenne et qu'il irait bien à Nice parce que ça doit être beau. Beni me dit qu'il adorerait Paris mais qu'il a peur qu'un juif portant une kippa noire ne soit pas bien reçu. Il a peur d'avoir "des problèmes". Je n'ai pas trop su quoi répondre, un peu désarçonné par ses préjugés. Je lui ai quand même dit que non, qu'il n'y aurait aucun risque pour lui de porter la kippa.
Dans mon quartier, près de la rue de Palestine, au métro jourdain, il y a une importante communauté juive orthodoxe lui dis-je. Et il n'y a pas de problèmes "communautaires". Tout juste, peut-être et comme partout, d'individu à individu. Il est intrigué. Mais, ajoute-t-il, comment faites-vous avec les 11 millions de musulmans que vous avez en France ? Ne sont-ils pas difficile à gérer ? Je lui dis d'abord qu'on n'a pas de statistiques sur la religion des citoyens en France et de ceux qui y résident. "Ils causent des problèmes" m'assure-t-il. Là s'ensuit un discours que je lui administre sur les banlieues, le problème de l'éducation, du chômage, de l'intégration, de l'inégalité des chances, etc.
Je lui dis que la République chapeaute le tout, que l'intégration se fait par l'école de la République, laïque, qui peut dépasser les différences communautaires et servir de ciment à une société composite. Le point c'est la laïcité, l'éducation, la lutte contre le chômage. Enfin, je lui sors un discours classique, beau et qui sent bon. Auquel je crois dur comme fer, bien entendu.
Mon Beni avait l'air étonné. Et Sarkozy, n'est-il pas un homme providentiel ? Il s'est vite ravisé lorsque je lui ai appris que notre Sarko bling bling avait désormais la même côte de popularité qu'Ehoud Olmert. Il a compris.
Mais vraiment, cette peur que les Israéliens juifs ont de la France, c'est insupportable. Et ce racisme latent anti-arabe l'est tout autant. Ahh, le cliché du rebeu fauteur de trouble aura la peau dure.
J'étais en Jordanie et j'ai rapporté des photos kitsch du Roi Hussein. Mon idole !
Encore une fois à la capoeira. Le cours a terminé un peu plus tôt parce que c'était l'anniversaire du bel Andreas. 21 ans. L'air d'en avoir cinq de plus. Mais c'est parce qu'il porte la barbe, comme moi. Bref, un cours un peu écourté me donne l'occasion de discuter avec Beni, un juif religieux qui porte la kippa noire et des pantalons noirs. Il a 25 ans, est plutôt sympa. On s'entraîne de temps en temps ensemble.
On discute sur le banc en se rhabillant, la France, quel beau pays. Il commence à me dire que ça serait sa première destination européenne et qu'il irait bien à Nice parce que ça doit être beau. Beni me dit qu'il adorerait Paris mais qu'il a peur qu'un juif portant une kippa noire ne soit pas bien reçu. Il a peur d'avoir "des problèmes". Je n'ai pas trop su quoi répondre, un peu désarçonné par ses préjugés. Je lui ai quand même dit que non, qu'il n'y aurait aucun risque pour lui de porter la kippa.
Dans mon quartier, près de la rue de Palestine, au métro jourdain, il y a une importante communauté juive orthodoxe lui dis-je. Et il n'y a pas de problèmes "communautaires". Tout juste, peut-être et comme partout, d'individu à individu. Il est intrigué. Mais, ajoute-t-il, comment faites-vous avec les 11 millions de musulmans que vous avez en France ? Ne sont-ils pas difficile à gérer ? Je lui dis d'abord qu'on n'a pas de statistiques sur la religion des citoyens en France et de ceux qui y résident. "Ils causent des problèmes" m'assure-t-il. Là s'ensuit un discours que je lui administre sur les banlieues, le problème de l'éducation, du chômage, de l'intégration, de l'inégalité des chances, etc.
Je lui dis que la République chapeaute le tout, que l'intégration se fait par l'école de la République, laïque, qui peut dépasser les différences communautaires et servir de ciment à une société composite. Le point c'est la laïcité, l'éducation, la lutte contre le chômage. Enfin, je lui sors un discours classique, beau et qui sent bon. Auquel je crois dur comme fer, bien entendu.
Mon Beni avait l'air étonné. Et Sarkozy, n'est-il pas un homme providentiel ? Il s'est vite ravisé lorsque je lui ai appris que notre Sarko bling bling avait désormais la même côte de popularité qu'Ehoud Olmert. Il a compris.
Mais vraiment, cette peur que les Israéliens juifs ont de la France, c'est insupportable. Et ce racisme latent anti-arabe l'est tout autant. Ahh, le cliché du rebeu fauteur de trouble aura la peau dure.
J'étais en Jordanie et j'ai rapporté des photos kitsch du Roi Hussein. Mon idole !